Les calculs rénaux se regroupent sous diverses appellations : « pierre aux reins », « gravelle », « gravier », lithiase rénale, calcul urinaire, ou néphrolithiase. Ils sont composés de résidus de calcium, magnésium et sels uriques. Dans la majorité des cas, les calculs se forment dans les reins et lorsque qu’ils sont très petits, ils sont évacués dans les urines et passent inaperçus. Mais il arrive que ces sels en surnombre se cristallisent, s’agglomèrent et forment un « cailloux » ou « calcul ». Au moment de l’évacuation, lorsqu’il tente de passer dans les uretères qui sont très étroits, la douleur se ressent. C’est ce qu’on appelle les coliques néphrétiques.
Les troubles et symptômes :
Une douleur vive, aussi soudaine qu’intense dans le dos, juste sous les côtes , souvent accompagnée d’une douleur dans le bas du ventre. La douleur dure parfois quelques minutes mais elle peut durer plusieurs heures, soit continue soit en alternance.
- Des nausées et /ou des vomissements.
- Parfois du sang dans l’urine ou une urine trouble.
- Parfois une envie pressante et fréquente d’uriner.
- Elle peut être doublée d’une infection urinaire avec une sensation de brûlure lorsqu’on urine, et des besoins fréquents d’uriner.
- Parfois fièvre et frissons.
- Il peut y avoir en plus de la constipation
Cette cristallisation de sels minéraux et d’acides fortement concentrés dans les urines ont différentes causes :
- Un sang trop chargé notamment en acides et donc un mauvais état général
- Un manque de dilution des urines, c’est-à-dire un manque d’eau !
- On croit parfois boire suffisamment parce qu’on consomme du thé ou du café mais toute boisson qui contient autre chose que de l’eau est un aliment !
- Rien à voir avec l’eau pure, faiblement minéralisée qui reste indispensable, il faut au moins l/4l à 1l par jour suivant votre alimentation voire davantage si vous avez une activité physique intense.
- Une consommation excessive d’aliments acides ou acidifiants, notamment un excédent de protéines animales.
- L’abus de certaine médication chimique.
- L’abus de diurétique, d’antiacide, de sel de cuisine, d’alcool ou un manque de calcium.
- Déséquilibre acido-basique.
- La sédentarité ou au contraire, l’excès d’activité physique qui favorise la production d’acide lactique.
- Malformation ou déformation de l’appareil urinaire à vérifier s’il y a répétitions fréquentes.
Les plantes bénéfiques :
- Verge d’or (Solidago) feuille : excellent diurétique antiseptique des voies urinaires, éliminatrice de l’acide urique. De plus elle a une action sédative des voies urinaires.
- Aubier de tilleul du Roussillon (Tillia sylveris) : diurétique, éliminateur de l’acide urique, draineur hépato-biliaire et urinaire.
- Bouleau (Betula alba)feuille : diurétique, éliminateur des chlorures, de l’urée, de l’acide urique. 40gr feuilles pour 1L en infusion 10mn
- Bouleau (Betula alba) sève : antilithiase urinaire. ½ à 1 verre par jour.
- Chiendent (Tricitum repens) rhizome : 30gr pour 1L , faites bouillir 1mn et jetez cette première eau qui est amère, puis ajoutez 1,2 L d’eau et faites bouillir 20mn, pour un meilleur goût ajouter 10gr de réglisse (Glycyrrhiza glabra, racine, digestif et diurétique). Boire dans la journée.
- Cassis (Ribes Nigrum),feuille : éliminateur de l’urée et de l’acide urique. 40gr feuilles pour 1L en infusion 10mn
Teinture mère : 100 gouttes 2 à 3 fois par jour
- Frêne (Fraxinus excelsior) feuilles ou semences : diurétique, 30 gr par litre d’eau en infusion 10mn pour les feuilles, 10 à 15 gr pour les semences en décoction 5mn.
Choisissez plutôt les tisanes ou les teintures mères que les gélules, car cela vous obligera à boire beaucoup.
Les huiles essentielles :
- Céleri (Apium graveolens) : 1 gt dans une gélule ou un aliment gras à chaque repas midi et soir pour son action diurétique également draineur du foie et des reins.
- Gaultherie (Gaultheria procumbens) : 5 à 10 gt en massage avec une huile végétale pour son action antiinflammatoire associée à la ravinstara (cinnamommum camphora 1.8 cinéole) pour son action antalgique.
- Citron (Citrus limon) : en ingestion 2 à 4 gt par repas pour une action litholytique associée avec le géranium (Géranium macrorrhizum) ou avec Khella (Amni visnaga) urétérodilatatrice.
- Le docteur Pénoel (cf lectures) recommande en friction : pour 100ml de gel neutre ou d’huile végétale : 4ml de Cèdre de l’Atlas (cedrus atlantica), 4ml de Estragon (Artimisia dracunculus L.) et 4ml Genévrier (Juniperus com. Var. alpina), ¾ applications par jour au niveau des reins pour lutter contre les lithiases rénales.
- Ou en cas de coliques néphrétiques : pour 100ml de gel neutre ou d’huile végétale 5ml Estragon (Artimisia dracunculus) et 5ml de Petit Basilic (Ocinum basilicum var. minimum .), en friction sur les reins et le bas ventre, plusieurs fois par jour.
Homéopathie :
- En cas de crise de colique néphrétique : Berberis 5CH 2gr toutes les 2h si douleur élançante
- Poconeol : Ils ne sont plus fabriqués, je laisse les références pour ceux qui en possèderaient encore N°7, N°57 ET N° 79 5 gouttes de chaque 3 fois par jour 1/4h avant les repas ou 2h après.
- Il faut absolument penser à revoir l’hygiène de vie ainsi que l’alimentation.
Les aliments bénéfiques :
Artichaut, carotte, poireau, oignon cru ou cuit, asperge, aubergine, céleri, cerfeuil, chou, fenouil, navet, haricots verts, radis, pastèque, tous les légumes aqueux, amandes, noisettes.
- Faites vous des purées de poireaux et oignons cuits à la vapeur ou bien des bouillons de poireaux : faites bouillir 2 à 3 blancs de poireaux dans 1 litre d’eau pendant 20mn et consommez le bouillon dans la journée.
- Les aliments riches en potassium qui favorisent l’élimination du calcium : banane, pommes de terre, fèves, par exemple.
- Fruits : orange, citron, fraise, groseille, cerises, raisin. Cure de jus de fruits frais et crus.
- Privilégiez autant que possible les fruits et légumes crus.
- Jeûne hydrique voir les techniques par l’eau.
Les aliments à bannir :
- Si les cristaux sont principalement composés d’acide urique (rouge) : supprimez les abats, le gibier.
- Si les cristaux sont principalement composés d’oxalates (jaune) : supprimez l’oseille, rhubarbe, épinards, asperges.
- Les indispensables :
Rien ne vaut un jeûne hydrique lorsqu’on est en pleine crise. Il consiste à ne rien manger pendant la journée et à boire de l’eau très faiblement minéralisée en très grande quantité afin de provoquer l’évacuation du calcul. Cependant si le calcul est très gros, il se peut que ce ne soit pas suffisant, mais ça vaut la peine d’essayer.
- Bien évidemment, il va falloir voir avec un naturopathe votre alimentation et votre hygiène de vie car cet incident est un symptôme alarmant de l’état de votre sang, bien trop chargé en acides, et de votre foie qui ne peut plus filtrer correctement les acides aminés. Les reins sont eux trop faibles pour assurer un équilibre valable.
- A bannir :
Au moins pour quelques temps, toute source de protéines animales : viandes et produits laitiers.
Techniques par l’eau :
- Jeûne hydrique :
Il consiste à ne pas manger pendant 1 journée entière et à boire de l’eau très faiblement minéralisée, 2 à 3L dans la journée. Le but est de réaliser une "douche" rénale pour se débarrasser le plus rapidement possible des petits cailloux.
Cependant, si le cailloux est trop gros, il se peut que cette "douche" ne suffise pas.
- Bain chaud voire très chaud, pour soulager la douleur et obliger les reins à une vascularisation plus importante ainsi qu’une dilatation des vaisseaux sanguins.
- Compresse chaude sur les reins que vous pouvez imbiber de 15 gouttes de teinture mère de Belladonna Et de Berbéris.
Lectures :
Les reins de PV Marchesseau livret N°21
L’aromathérapie exactement de P. Franchomme et D. Penoël